TITRES

ACCUEIL

    ECRITS D'ANCIENS

     

    LES GRANDS MANUSCRITS

    _________________________

     

    Tous les textes originaux de la Bible, sans exception, ont aujourd’hui disparus. L’usure du temps, maintes péripéties et de nombreuses aventures en sont responsables…

     

    Cela dit,  que l’on se rassure. Il reste heureusement de nombreuses copies, faites directement sur les originaux, avec un soin qui dépasse l’imagination. L’Esprit veille. Voilà qui nous permet de remonter à ces premiers et précieux écrits… avec une marge d’erreur infime… pratiquement insignifiante. Dans la tradition des « scribes », ces hommes chargés de copier les textes à la main, poussaient le scrupule jusqu’à compter les lettres de chaque copie  pour être certain de ne pas en avoir oublié une seule. Trois ratures rendaient tout le manuscrit impur. On le détruisait et on recommençait… Surprenant !

     

    En principe, plus la copie est ancienne plus elle a de valeur… bien que cela ne soit pas toujours vrai. Tel document,  relativement récent, peut avoir été copié sur un autre plus ancien que ceux que l’on possède, et devenir ainsi, un témoin plus direct de l’original.

     

    Depuis deux ou trois générations, des savants étudient attentivement le texte des Ecritures, et nous pouvons affirmer aujourd’hui, que notre Bible, celle que vous avez en mains, ne diffère pas substantiellement des originaux.

     

    Nombreux sont les documents qui ont traversé les âges et qui sont venus jusqu’à nous. On en retrouve encore dans les sables du désert ou lors de fouilles archéologiques. Une découverte semblable à celle des fameux manuscrits de la Mer Morte en 1947, est toujours possible ! L’étude et la classification des manuscrits sont des tâches complexes ! Rendons grâces à Dieu de susciter des hommes capables de réaliser un tel travail.

     

    En simplifiant, on peut classer les manuscrits anciens ( qui sont à l’origine de nos Bibles) en quelques catégories, en particulier selon les langues.

     

    Parlons d’abord des manuscrits hébraïques. Ce sont des manuscrits du seul Ancien Testament. Il en existe un grand nombre répartis dans les musées du Caire, Oxford, Cambridge, New  -York etc. Le texte est quasi uniforme. Aucun d’eux ne remonte au-delà du neuvième siècle. Ils proviennent tous du texte massorétique. Les « massorètes » sont ces savants juifs qui entre le cinquième et le neuvième siècle imaginèrent un système de points-voyelles qui permet de retrouver la prononciation de l’hébreu ancien. Ces hommes recopièrent tous les manuscrits existants… et ne crurent pas nécessaire de conserver les plus anciens !

     

    Seule la découverte fortuite des manuscrits de la Mer morte, cette trouvaille qui fit tant de bruit, nous permet de remonter deux siècles avant J.C… pour s’apercevoir, oh merveille, que les textes n’ont pas variés malgré le temps et la multitude des copies…

     

    Les manuscrits grecs dont on dispose sont également passablement nombreux. Il faut distinguer ceux qui contiennent la Bible entière et ceux qui ne comportent que le seul Nouveau Testament.

     

    Parmi les manuscrits complets (Ancien et Nouveau Testament) citons les principaux.

     Le vaticanus probablement écrit en Egypte au quatrième siècle. L’écriture est fort belle et délicate. Déposé dans la bibliothèque du Vatican dès sa fondation en 1448, il s’y trouve encore. Quelques passages manquent.

    Le sinaïticus. Ce manuscrit doit son nom au lieu où il fut découvert (Le monastère grec du Mont Sinaï) par le grand savant Tischendorf en 1844. Le texte remonte lui aussi au quatrième siècle. Il est déposé actuellement au British Muséum de Londres

    L’Alexandrinus. C’est un codex, c’est à dire un livre composé de feuillets cousus (comme nos livres actuels)  Datant du cinquième siècle il est à l’origine de la célèbre version de la Bible anglaise dite « Du Roi Jacques.» Citons encore le codex d’Ephrem (cinquième siècle), le Codex Besae, le codex Claromontanus, actuellement à Paris.

     

    Les manuscrits du seul Nouveau Testament sont très nombreux. On en dénombre au moins 12000 copies. 4000 environ dans la langue grecques originale, 8000 copies d’après la version latine, 1000 en diverses langues. Ils sont de plus ou moins grande valeur. On les a catalogués et on les reconnaît selon un code international de signes symboliques.

     

    L’intérêt se concentre surtout sur les manuscrits écrits sur papyrus car ce sont les plus anciens. On en a retrouvé de nombreux dans la province de Fayoum en Egypte. Le nom d’une autre localité, Oxyrhynchus reste attaché à des découvertes intéressantes. Les trois plus célèbres manuscrits sur papyrus sont appelés Chester Beatty du nom de leur acquéreur. Ils furent découverts en 1930 et datent du troisième siècle. Le plus vieux fragment du Nouveau Testament que l’on possède actuellement se trouve en Angleterre. C’est un passage de l’Evangile selon Jean qui fut écrit dans la première moitié du deuxième siècle, soit un maximum de cinquante ans après la mort de Jean.

     

    Selon un éminent spécialiste, Sir Frédéric G. Kenyon, « l’intervalle entre les dates de composition des originaux et celles de nos manuscrits les plus anciens est négligeable. Il n’y a plus lieu de douter que les Ecritures nous soient parvenues telles qu’elles furent écrites. »

     

    Disons encore, en terminant que pour l’étude et la comparaison des manuscrits, on les classe encore en « familles » selon les variantes et les origines. Il y a ainsi la « famille byzantine » la famille alexandrine » etc. De nos jours, l’informatique rend d’immenses services dans ce travail difficile et délicat.